Les caprices de l’histoire ont placé La Chaume sous la dépendance de Saint-Maurice et Courroy de Grange-le-Bocage (Perceneige)
En 1848, les habitants des deux hameaux demandent leur rapprochement. Sans succès.
Il y a 170 ans, les deux hameaux de la Chaume et Courroy rédigeaient une pétition en vue d'obtenir leur réunion en une seule commune.
Les caprices de l'histoire ont placé La Chaume sous la dépendance de Saint-Maurice et Courroy de Grange-le-Bocage (Perceneige). Les deux hameaux, distants de moins d'un kilomètre l'un de l'autre, sont localisés à plusieurs kilomètres de leurs chefs-lieux communaux. Une situation de proximité qui a nécessairement créé des liens privilégiés au fil du temps entre les deux entités.
Ainsi, le 14 mai 1848, profitant des troubles récents suscités par l'avènement de la III e République, le 24 février, les habitants des deux hameaux s'adressent au sous-préfet de Sens : « Les habitants de La Chaume ont l'honneur de vous exposer qu'il leur est impossible de rester plus longtemps sous la dépendance de la commune de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes. »
Les arguments invoqués en faveur de ce rapprochement ne manquent pas de pertinence : « Les enfants se trouvent obligés de parcourir quotidiennement une distance de 5 km, par des chemins difficiles, et par tous les temps, pour se rendre à l'école de Saint-Maurice. » De plus, pour la même raison, « les enfants sont privés de toute instruction religieuse ». Pourtant, il existe bien une « petite église à Courroy suffisamment vaste pour les deux communautés, dont le service religieux est régulièrement assuré par le curé de La Postolle ».
En outre, les demandeurs sollicitent également la possibilité d'installer un cimetière commun aux deux hameaux du fait « qu'un fort propriétaire offre gratuitement un terrain propre à cet effet ».
Enfin, les pétitionnaires font valoir qu'avec leurs impôts ils participent aux réalisations de leurs communes sans en recueillir pour autant les avantages.
La demande n'eut pas davantage de succès que les précédentes, et les choses demeurèrent en l'état, hormis le fait qu'une école fut créée par la suite entre les deux hameaux.